mardi 19 juin 2018

Texte du 19/06/2018


TA SILHOUETTE D'OMBRES

Au détour d’un cauchemar, ta silhouette d’ombres…
Mes angoisses réveillées
Ce sentiment de peur vissé dans mon ventre
Qui me submerge à nouveau…

Coincée dans cette noirceur,
Je ne voulais pas être face à toi
Je ne pouvais pas te regarder
Je voulais juste m’enfuir
Te fuir
Comme j’ai fui tant d’années la douleur de mes souvenirs

Je voulais juste tout étouffer avec
Et mes cris
Et ma vie

Au détour d’un cauchemar, ta silhouette d’ombres
Et ce matin, cette angoisse qui sourde 
Dans mon cœur et dans mon ventre…
Cette angoisse familière 
Qui m'enserre et m'empêche de respirer...

Mais il y a sa main dans la mienne,
Il y a son corps si chaud, tout près du mien
Son regard bienveillant et rassurant
Qui me dit « je suis là »

Et puis il y a son sourire à elle,
Ma force
Ma vie
Son sourire et ses grands yeux d’enfant !
Elle qui a grandi au creux de moi,
Dans mon ventre
Devenu berceau d’amour !
Ma fille !

Ils sont là tous les deux 
Et je leur souris.
Et je leur tiens la main
L'espoir vissé au ventre et au coeur
Et je les aime de tout mon être

Malgré toi
Malgré ta silhouette d’ombres

Alors tu peux bien venir...
Tu peux bien venir et essayer de me fragiliser
Tu peux même attacher quelques larmes à mes yeux 

Je sais bien que tu es là, que tu es encore là…
Que tu seras toujours là…
Fatalement... 

Mais sache que tu ne pourras plus me détruire...
Tu es impuissant !
Tu es mort !

Alors malgré toi
Malgré ta silhouette d’ombres
Qui attache encore quelques fois 
Au détour d'un cauchemar
Des larmes à mes yeux,

Je respire intensément
Je souris, je savoure,
Infiniment reconnaissante, 
Cette vie chargée d’amour
Que j’avais aperçue,
Il y a longtemps
Au détour d’un fol espoir
Au détour d’un rêve !




dimanche 14 juillet 2013

Texte du 13/07/2013

Je respire profondément
Enfin mon cœur est apaisé
Comme je l'ai guetté ce sentiment
Ce bien être, cette force de vie !

Mes yeux sont grand ouverts et je regarde le ciel
Le soleil descend déjà lentement
Mais je peux le ressentir pleinement sur ma peau
Et doucement, pénétrer mon âme et l'inonder de lumière.

La sérénité qui m'enveloppe ne peut que m'émouvoir...
Comment pourrait-il en être autrement ?
Mes blessures cicatrisent encore mais je les caresse...
Je suis tellement, tellement reconnaissante.

Tout ce que j'ai vécu m'a amenée à être celle que je suis aujourd'hui
Là, vivante, accueillant chaque émotion, chaque moment comme un cadeau.

J'ai tant pleuré, tant crié...
Ma bouche débordait de maux
Mon corps suintait de ces douleurs atroces, indicibles...
J'ai pensé tant de fois que je ne pourrais plus continuer,
Que, quoi que je fasse, je perdrais mon combat...

Et aujourd'hui...
Aujourd'hui, je souris, je ressens, je vis !

De si belles rencontres, des moments si forts,
Des voix qui ont apaisé mon cœur,
Des mots qui ont été des baumes sur mes plaies,
Des sourires tels des soleils dans mon âme !
Ce soleil qui brille dans le ciel, je l'ai accroché en moi
Et la lumière ne quittera plus mon regard !

Je sais aujourd'hui que je me suis relevée, que je ne renoncerai plus.
Je plierai sans doute encore mais j'ai trop goûté à la joie de vivre !
J'ai mon cœur chargé d'espoir,
Je le porte sans fatigue,
Il est mon guide, mon meilleur allié.

Je regarde le soleil en face et je souris à la vie comme jamais !

Au coin de mes yeux, coulent lentement des larmes,
Des larmes de reconnaissance, d'apaisement,
Des larmes de vie, des larmes d'amour...
Et surtout...
Des larmes d'étoile !

Le 13/07/2013
MERCI...

dimanche 30 décembre 2012

Texte du 26/12/2012


Une envie d’écrire, de sentir mon stylo glisser sur ce papier et ma main caresser les mots… J’ai le regard épuisé de l’insomnie de cette nuit mais mon cœur est apaisé.
Je l’ai troublé ces derniers jours, perturbé par trop de questionnements, de doutes, de peurs…
Je me rends compte que tout est beaucoup plus simple que je n’ai pu le penser…
Tant que j’écoute ce que me dit mon cœur, tant que je ne me laisse pas submerger par mes craintes, je ressens la vie paisiblement et avec une immense reconnaissance.
Le temps s’écoule et j’avance sur le chemin qui est le mien. 
Bien sûr je tâtonne, je tremble, j’ai parfois une terreur indicible de faire un pas supplémentaire quand les cris de mes ombres envahissent mes heures… mais j’avance !
Je ralentis souvent, je m’arrête parfois pour observer, me rassurer, mais le pas suivant, maladroit et gauche, est toujours rempli d’espoir.
Je suis parce que j’espère.
L’espérance est mon moteur, ma religion.
J’essaie de chasser mes doutes et de laisser la vie me mener où elle estime que je deviendrai moi-même plus que jamais, que j’apprendrai…
Je prends confiance, ma base se solidifie, mes racines s’enfoncent dans la terre que je foule auprès de ceux que j’aime.
J’ai besoin de ressentir, d’espérer, d’aimer !
J’ai besoin de vivre !
J’ai envie de vivre !

Je regarde avec tendresse l’enfant terrifiée en moi qui crie : « Aimez-moi ! Rassurez-moi ! J'ai trop peur ! Je ne peux pas continuer, je ne veux pas avancer, j’ai trop mal ! »
Je m’approche d’elle, je lui tends la main et je l’attire à moi, contre mon cœur pour sécher ses pleurs…
Je la rassure, lui murmure combien je l’aime, combien je crois en elle, en sa force, en sa passion et son envie de vivre !
Je la berce, lui caresse ses cheveux, referme sur son petit corps meurtri une couverture douce et chaude, et, tandis qu’elle s’endort tout contre moi, mes yeux perlent des larmes silencieuses qui coulent lentement sur mes joues d’adulte.
Je l’étreins plus tendrement encore et, alors que mes pleurs se tarissent sous la caresse des reflets de la lune, je souris… pour elle, pour moi, pour la vie que nous allons savourer, elle et moi, elle en moi, moi et cette enfant blottie dans mon âme qui, peu à peu, guérit…

samedi 24 novembre 2012

Texte du 16/11/2012


Funambule

Je marche sur un fil suspendu au-dessus d’un grand vide où je peux entendre les ombres s’agiter…
Mes mains tremblent, mes pas sont incertains…
Je me crains encore tellement trop.
Je ne peux pas tomber. Je sais que je ne pourrais pas m’en relever.
J’entends des rires, j’entends des cris…
Je respire profondément, j’avance d’un pas supplémentaire. 
Tout se fige.
Je ne parviens pas à m’apaiser.
J’ai le corps malhabile, je manque de repères. Ses contours me sont étrangers.
J’ai  une âme d’enfant enfermée dans un corps qui ne me ressemble pas.
J’ai peur. Je veux oublier.
Je veux sourire mais je pleure.
Trop de douleurs…
De ce vide en-dessous de moi, montent des silences assourdissants.
Je m’agite…
Je pense à toi et ma peau se couvre de ces cicatrices que je m’obstine à cacher.
J’ai tant fait pour qu’elles soient invisibles…
J’ai tout renfermé, j’ai tout déchiré... à l’intérieur.
J’ai crié dans la nuit, dans mes cauchemars mais à la surface… tout était lisse…
Elles apparaissent aujourd’hui et je ne peux plus rien cacher…

Je manque tomber... mais… je retrouve l’équilibre.
J’ai tellement peur.
J’essaie de me concentrer, d’amener mes pensées sur des lieux apaisés, sur les regards de ceux qui m’ont soutenue toutes ces années.
Je ferme mes oreilles aux bruits, aux cris, aux supplications de mes ombres.

Je recentre mon âme sur la lumière qui m’a guidée  jusqu’alors…
Je m’apaise peu à peu…
Un sourire se dessine…

Non, pas encore…
Je ne peux pas encore avancer, c’est trop tôt, trop risqué, trop éprouvant…
Mais…
Je parviens à me stabiliser là, 
Ici et maintenant, 
Sur ce fil si fragile,
Sur cette route qui est la mienne…
Et…
Je ne tomberai pas !

16/11/2012

mardi 9 octobre 2012

Texte du 09/10/2012


Langueur automnale
Mon cœur épuisé
Je voudrais fermer les yeux
Et simplement savourer les heures.

Je sens les larmes couler
Mon corps éreinté des maux
Que je lui inflige lors de mes soirs d’ombres…
Je cherche la paix

Le chemin accidenté
Où je chute et chute encore
Je dois m’en écarter
Me pardonner.

Je trouverai cette terre chaude et douce
Que je foulerai de mes pieds nus
Je respirerai, ressentirai la vie
Reconnaissante de n’avoir pas renoncé…

Je ferme les yeux
Et savoure ce doux rêve
D’être apaisée et d’aimer enfin
Celle que je suis et que je crains encore tant aujourd’hui…

09/10/2012

lundi 8 octobre 2012

Texte du 28/09/2012


Le diable rit, le diable danse
Le diable sourit
Et je tremble

Le diable crie, le diable frappe
Le diable maudit
Et je pleure

Le diable saute, le diable enrage
Le diable explose
Je subis ses orages

Je le crains depuis toujours
Je le regarde terrifiée
Je voudrais lui parler
Le combattre à mon tour
Lui crier qu’il m’a niée
Que c’est de la saleté
Ce qu’il appelle « amour »…

Je ravale mes mots
J’étouffe de sanglots
Je ne peux plus respirer
Mon cœur s’est glacé
La frayeur me submerge
Et je meurs…
Asphyxiée !



lundi 1 octobre 2012

Texte du 26/09/2012


Etrange sourire…
Des violentes douleurs d’hier
A cet apaisement…
Les heures se sont écoulées
J’ai violenté mon corps
Encore
Et j’ai laissé mon cœur crier et pleurer
Si fort…

Mes larmes se sont taries
Epuisée des assauts de mes maux
Vidée de toute espérance
J’ai compris…

Cette blessure de plus, cette blessure de trop
Je l’attendais…
Elle est cette preuve ultime
Que je n’avais pas les armes…

Le sourire qui se dessine
Triste et las
Comme un pardon à la vie…

Je n’ai plus la force
J’aspire à un long repos
A un ailleurs plus clément…

J’emporte avec moi ma reconnaissance
D’avoir eu la chance d’essayer de m’accomplir
D’avoir croisé, connu et aimé
Ceux qui m’avaient permis de tenir
Jusqu’alors…
Mes douceurs, mes réconforts…

Je ferme les yeux et je déploie mes ailes
Dans une douce lumière, je m’élève et me libère
Enfin…
Je jette un dernier regard sur mon corps,
Prison de mes maux,
S’en écoule un flot de sang noir, gorgé des ombres de mon enfance,
Des désillusions, des désespérances, de lourds sanglots…
Mon visage, immobile à jamais,
S’est figé sur un sourire.